Des jeunes affrontent la mort dans ce cinquième volet plutôt réussi de la saga Destination finale.
Plus discrète que sa contemporaine Saw (dont on a beaucoup dit l’influence sur le cinéma de genre), la franchise Destination finale n’en est pas moins passionnante.
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En dix ans et cinq films, la série initiée par James Wong a subi les outrages du temps (un glissement vers le parodique et la surenchère gore), mais son concept d’origine est resté une infaillible source de fictions et d’images : le slasher sans mobile, sans incarnation.
C’est la Mort qui, dans sa représentation la plus sommaire (pas d’effets sonores ni d’ombres menaçantes), se charge elle-même de traquer ses victimes innocentes.
Délégué à l’inconnu Steven Quale (ancien assistant de James Cameron), ce cinquième épisode reprend donc les maigres lignes d’une histoire déclinable à l’infini : un groupe de jeunes, sauvé par une prémonition, échappe de peu à la mort (ici dans l’effondrement d’un pont suspendu, séquence virtuose qui ouvre le film sur la promesse d’un grand spectacle).
Mais la Faucheuse, cette vieille rancunière, ne supporte toujours pas que l’on contrarie ses plans et se lance à la poursuite des miraculés, qu’elle éliminera à tour de rôle.
Dans ce registre, celui de la mise en scène des meurtres (seul véritable enjeu de la saga), Destination finale 5 n’est pas loin d’être le meilleur épisode : sadique, joueur (les nombreux effets de projection de la 3D), et terriblement inventif.
Entre deux séquences de torture et quelques échappées comiques, Steven Quale tenterait bien d’humaniser un peu ses personnages (ces “failles dans le réel” dira le toujours effrayant Tony Todd), de trouver quelques brèches dans son scénario programmatique.
Mais il ne peut rien contre le destin : celui d’une franchise fondée sur le vide ; celui de ces teens condamnés à mort.
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