Une chronique de l’enfance qui, à force de vouloir à tout prix être belle, n’en devient que banalement jolie.
Dans un petit village turc traditionnel perché au-dessus d’une mer bleue sans fin, trois gamins apprennent la vie en la regardant. S’il fallait choisir un seul adjectif pour qualifier Des temps et des vents, c’est sans doute celui de “joli” qui viendrait à l’esprit pour exprimer à quel point ce film n’est pas tout à fait beau. Cette chronique de l’enfance échoue en effet à trouver son équilibre, écartelée entre un filmage décoratif – une image pas très éloignée de celle d’une carte postale, des mouvements de grue et de steadycam inutiles quoique voluptueux, une musique tonitruante, exagérément lyrique et surtout omniprésente (Arvo Pärt à donf toutes les dix secondes), des plans métaphoriques montrant les enfants morts couchés dans la nature – et les petites histoires simples et belles qu’elle tend à raconter, qui auraient exigé un peu plus de retenue.
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