{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Bertrand Mandico dévoile À Rebours, le film annonce du FIFIB. Comme souvent dans son cinéma, l’action, toujours diablement sexualisée, se concentre dans un lieu unique et difficilement identifiable de prime abord. Dans un mélange de fête foraine infernale et d’air d’autoroute, un homme joué par Jonathan Genet (l’une des gueules les plus singulières du cinéma français et pas encore assez exploité) se relève, le corps recouvert de poignards. Pris à rebours, on a l’impression que ce trio de femmes fatales dont Pauline Lorillard, cigarettes au coin des lèvres, dégaines impétueuses, comme tout droit sorties d’un Scorpio Rising au féminin, lui retirent ses couteaux comme l’on libérerait Excalibur.
Le tout sous la partition tourmentée et psychédélique de Pierre Desprats qui semble chercher, sous speed, la porte de sortie d’un labyrinthe démoniaque. Mandico lègue d’ailleurs la chorégraphie des images à la musique et leur enchevêtrement à une logique qui n’appartient qu’aux rêves ou aux nuits d’ivresse. Bricolant ses plans comme un magicien façonnerait un bon tour, il les traite telle une matière vive, une chair étincelante qu’il écorche et qu’il panse, avec une application aussi cruelle que délicate, à la manière d’un jeu d’enfant.
La septième édition du Festival International du Film Indépendant de Bordeaux (FIFIB) aura lieu du 9 au 15 octobre. Entre temps, on aura l’occasion de recroiser Bertrand Mandico à partir du 15 août pour la sortie de son magnifique Ultra Pulpe dans le programme commun Ultra Rêve réunissant également le court-métrage de Yann Gonzalez (Les Îles) et celui de Jonathan Vinel et Caroline Poggi (After School Knife Fight).
{"type":"Banniere-Basse"}