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Premier film d’animation à recevoir le Grand Prix au festival de Clermont-Ferrand, Vilaine Fille s’est aussi vu remettre le César du meilleur court-métrage d’animation vendredi dernier. Ce petit joyau franco-turque, tout en lignes épurées et en formes ciselées, est à découvrir sur Arte.
Dans une chambre d’hôpital, une petite fille turque se replonge dans ses souvenirs de vacances, passées chez ses grands-parents. De douces réminiscences peu à peu parasitées par les monstres de sa mémoire, qui font resurgir les abus sexuels dont elle a été victime… Empruntant les sentiers détournés de la fantaisie pour figurer l’horreur, Vilaine Fille s’offre comme une variation à la fois délicate et incisive sur le non-dit et les traumatismes de l’enfance. Avec un graphisme minimaliste, un tracé presque chirurgical, Ayce Kartal donne à la peur une forme malléable, évoquant les spectres de la terreur sur un mode onirique. Un film d’autant plus frappant qu’il affronte son sujet avec les armes de l’animation, tantôt enfantine, tantôt cauchemardesque.
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