Que se cache-t-il derrière le titre cryptique de la nouvelle production du réalisateur d’“Un couteau dans le cœur” ?
Il y a des clips qui se veulent être des courts-métrages, et des courts-métrages qui se veulent être des clips. Yann Gonzalez, lui, choisit de ne pas choisir, et nous transporte, en quatre minutes, dans une autre dimension.
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Une dimension bien ancrée dans son univers, très marqué malgré une filmographie très courte et qui fait figure d’ovni dans le cinéma français. Le cinéma queer et expérimental y flirte avec le thriller, les couleurs criardes rappelant, au choix, l’effusion du monde de la nuit ou le giallo, et le vulgaire pornographique se filmant à pas feutrés, avec une grande délicatesse.
Dans Fou de Bassan, la caméra fluide et gracieuse de Gonzalez se promène dans la brume qui encercle un cruising lesbien, sorte d’îlot subversif et hypnotisant hors du monde hétérosexuel. Cet ersatz, qui rappelle immanquablement le porno des années 1980, est porté par une bande-son mystérieuse et lancinante, qu’on doit à Jita Sensation. Le court-métrage sera diffusé dans plusieurs festivals ; mais d’ici-là, rendez-vous sur YouTube pour découvrir cet étrange objet du désir.
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