La sélection indépendante cannoise a dévoilé son programme de l’édition 2022 ce mardi 19 avril.
Le règne de Paolo Moretti, en tant que délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, aura été aussi court que turbulent. Distingué en 2019 juste avant le début de la pandémie – qui ne permettra pas au festival d’organiser son édition 2020 –, le programmateur italien fera ses adieux à la section parallèle de Cannes en 2022. Et pour l’occasion, il livre une 54e édition plus ambitieuse que jamais.
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Passée par la Semaine de la Critique en 2017 pour son premier film, Ava, Léa Mysius présentera son très attendu Les Cinq Diables, porté par Adèle Exarchopoulos. Six ans après le très beau Vincent n’a pas d’écailles, Thomas Salvador reviendra avec La Montagne, qui s’aventure dans les sommets de Chamonix pour en percer les mystères, tandis que Philippe Faucon s’attèlera à nous replonger dans une histoire de France trop souvent oublié : celle des Harkis, qui feront l’objet de son nouveau documentaire.
L’édition 2022 de la Quinzaine sera également marquée par le retour d’Alice Winocour pour Revoir Paris et l’arrivée d’un duo inattendu : celui de l’écrivaine Annie Ernaux et de son fils, qui cosignent le film Les Années Super 8, un documentaire autobiographique fait de films familiaux. Après s’être illustrée en compétition au Festival de Cannes en 2021 grâce à Bergman Island, la réalisatrice Mia Hansen-Løve reviendra présenter sa nouvelle œuvre semi-autobiographique, Un beau matin. C’est ici qu’elle débutait, il y a quinze ans, avec Tout est pardonné.
Le duo composé des intrigants Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor, à la fois cinéastes et artistes contemporains sera aussi au rendez-vous pour De Humani Corporis Fabrica, véritable cartographie de l’hôpital des temps modernes, tandis que le réalisateur du queer O Fantasma, João Pedro Rodrigues, dévoilera son Fogo-fátuo. Signalons aussi le premier long attendu d’Elena Lopez Riera (dont les courts furent très remarqués en festival), El agua, et celui, inattendu, de la comédienne Charlotte Le Bon, Falcon Lake.
Alors que l’Italien Pietro Marcello ouvrira la sélection avec la fable onirique L’Envol, c’est Le Parfum vert de Nicolas Pariser, avec Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain, qui viendra la conclure. Enfin, les membres du comité de sélection ont choisi de consacrer une séance spéciale à MEN d’Alex Garland. Thriller psychologique aux accents horrifiques, il s’agit du nouvel ovni du réalisateur d’Annihilation, produit par A24.
Film d’ouverture
L’Envol de Pietro Marcello
Sélection des longs métrages
1976 de Manuela Martelli
El agua d’Elena Lopez Riera
Le Barrage d’Ali Cherri
Les Années Super 8 d’Annie & David Ernaux
Ashkal de Youssef Chebbi
Les Cinq Diables de Léa Mysius
De Humani Corporis Fabrica de Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor
La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier
Enys Men de Mark Jenkin
Falcon Lake de Charlotte Le Bon
Fogo-fátuo de João Pedro Rodrigues
Funny Pages d’Owen Kline
God’s Creatures d’Anna Rose Holmer et Saela Davis
Les Harkis de Philippe Faucon
La Montagne de Thomas Salvador
Pamfir de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
Revoir Paris d’Alice Winocour
Sous les figues d’Erige Sehiri
Un beau matin de Mia Hansen-Løve
Un Varón de Fabián Hernández
Séance spéciale
MEN d’Alex Garland
Film de clôture
Le Parfum vert de Nicolas Pariser
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