DEAR WENDY
DE THOMAS VINTERBERG
avec Jamie Bell, Bill Pullman, Michael Angarano
Une espèce de jeu de rôle qui, après un début étrange, tombe dans la parodie de violence américaine.
Après sa boursouflure new-yorkaise, It’s All about Love, Thomas Vinterberg rentre au Danemark sans quitter les USA. Comme son mentor Lars von Trier, qui a tourné trois films américains à Copenhague, Vinterberg a reconstitué en vase clos vraisemblablement sur l’ancienne base militaire dont la société Zentropa a fait son fief une ville minière imaginaire. Ce décalage spatial, extrêmement perceptible, ajouté au fait que le scénario est de von Trier, font de Dear Wendy une œuvre sous influence. Les efforts de Vinterberg pour trivialiser le sujet difficile, mais il essaie arrivent à rendre le film presque sympathique. Du moins dans sa première partie, bizarre, où les héros marginaux, adolescents attardés, forment une société secrète soi-disant pacifiste, en réalité fondée sur l’adoration des armes à feu. D’où le titre, début de la lettre qu’écrit le personnage principal à son revolver baptisé Wendy. Jusque-là, tout va bien. Une inquiétante étrangeté préside aux destinées de ces êtres qui, comme Les Idiots, s’extraient de la société pour vivre selon leurs règles absurdes le syndrome de l’élite selon von Trier. Mais on ne voit pas où le film pouvait aller en dehors d’une résolution violente classique. Alors, comme d’habitude, von Trier/Vinterberg cassent leurs jouets, liquidant cyniquement leurs personnages. Ce n’était qu’un jeu. Bof.
V. O.
Sortie le 22 juin.
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