A revoir en salle, deux grandes prestations de l’acteur.
Tandis que Serial noceurs entérine le tournant cabotin pris par la carrière de Christopher Walken, ressortent deux immenses films qui sont autant d’invitations à se remémorer les jours enfuis de sa splendeur écornée par les rôles alimentaires : Dead Zone et King of New York, divine antilogie que sustentent deux prestations aussi magistrales que radicalement opposées. Baron déchu de la fange new-yorkaise, spectral et quasi vampirique pour Ferrara, littérateur frêle et brisé, supplicié dans sa chair et son esprit par un don malveillant chez Cronenberg ; ici d’une opacité insondable, étanche à tout même à la mort qui glisse sur son masque de somnambule vacillant au bord de l’abîme , là littéralement traversé par le récit qu’investissent sa souffrance glacée et ses visions. Opacité, transparence, d’un rôle à l’autre Christopher Walken revêt tous les états de la matière.
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