Un documentaire aux confins du corps humain par Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor, un trio amical en Grèce avec Laure Camamy ou encore un conte romantique dans l’entre-deux-guerres avec Louis Garrel : découvrez les sorties de la semaine.
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De humanis corporis fabrica de Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor
Ce serait mentir de dire que le documentaire se regarde sans souffrance. Il s’adresse à autre chose qu’à nos affects ou à notre rétine, c’est notre corps tout entier qu’il remue. Notre corps, mais aussi le corps de la salle de cinéma. Son visionnage vaut autant pour ce qui se passe à l’écran que pour l’observation du public.
Lire la critique de Bruno Deruisseau
Les Cyclades de Marc Fitoussi
Bien écrit, bien joué, bien réalisé, ce nouveau film de Marc Fitoussi est une réussite aux petits oignons. Concocté avec soin, professionnalisme et talent, il est ce qu’on peut trouver de plus stylé dans la comédie française : de bon ton, sans vulgarité, intelligente, parfois hilarante. Avec une grâce, une légèreté de trait, une impertinence souvent surprenantes, dans la lignée des films de Philippe de Broca ou Jean-Paul Rappeneau. Une bonne école.
Lire la critique de Jean-Baptiste Morain
L’envol de Pietro Marcello
Comme dans Martin Eden, Marcello raconte l’histoire d’un personnage issu du peuple qu’un talent artistique met en porte-à-faux avec une société qui a du mal à accepter son don. Film hors des sentiers battus, L’Envol nous sort progressivement de la boue (des tranchées, de la campagne) pour nous entraîner dans les hauteurs magiques, les ors du ciel, de la beauté, de l’art et de l’innocence. Magique.
Lire la critique de Jean-Baptiste Morain
Ceux de la nuit de Sarah Leonor
Le film parvient, dans un mouvement de va et vient entre différents régimes d’images (d’aujourd’hui, d’archives, de films), de voix (un militant identitaire, des habitants·tes de la vallée), à encapsuler les forces contraires qui s’agitent à l’intérieur d’un territoire naturel assailli par les ravages du capitalisme, un territoire qui vaut comme métonymie de l’humanité, pris entre une mythologie guerrière et le fantasme d’une utopie, celle de l’enfance. Tombeau et berceau à la fois.
Lire la critique de Marilou Duponchel
Natural Light de Dénes Nagy
Le quotidien de la guerre n’est ici retranscrit que comme une sorte d’indifférence effacée, fondée sur l’impuissance personnelle et un sentiment d’épuisement permanent nourri par la peur, le froid et la faim. Peu gratifiante mais percutante, cette vision teintée de désespoir parvient toutefois à dégager un peu de lumière dans l’épilogue de son récit. C’est ce que rappelle le titre du film de Dénes Nagy : même si les ténèbres règnent, il y demeure toujours un fragile trait de lumière qui vient percer l’atmosphère.
Lire la critique de Ludovic Béot
Grand Marin de Dinara Drukarova
Hélas, jamais on ne ressent véritablement ce sentiment d’aventure, aussi cruelle et physique puisse-t-elle être, ni le sel qui ronge la peau, ni les nuits blanches qui éreintent ou l’humidité dévorante du cœur de l’océan. Tout y est illustré, lesté par le besoin d’expliquer le voyage des mers plutôt que d’en éprouver l’expérience. Reste alors un vague sentiment d’une épopée déchue et riquiqui. Pourtant, à certains endroits, une sorte de lumière irréelle vient animer le film d’une beauté étrange. Le travail de Timo Salminen, directeur de la photographie d’Aki Kaurismäki, y est pour beaucoup dans cette colorisation chimérique.
Lire la critique d’Arnaud Hallet
L’emprise du Démon d’Oliver Park
Mélange de folklore juif et de récit de possession, le film du Britannique Oliver Park est à l’image de son titre, impersonnel et convenu, et déroule son récit selon un itinéraire balisé qui ne comportera aucune surprise pour quiconque est un tant soit peu familier du genre.
Natural Light de Dénes Nagy
Le quotidien de la guerre n’est ici retranscrit que comme une sorte d’indifférence effacée, fondée sur l’impuissance personnelle et un sentiment d’épuisement permanent nourri par la peur, le froid et la faim. Peu gratifiante mais percutante, cette vision teintée de désespoir parvient toutefois à dégager un peu de lumière dans l’épilogue de son récit. C’est ce que rappelle le titre du film de Dénes Nagy : même si les ténèbres règnent, il y demeure toujours un fragile trait de lumière qui vient percer l’atmosphère.
Lire la critique de Ludovic Béot
Terrifier 2 de Damien Leone
Mais derrière la surenchère, et les scènes de carnage rivalisant d’ingéniosité perverse, le film développe un sous-texte (conscient ou non) sur la fausseté de ses images. En situant son action (encore une fois) un soir d’Halloween, Terrifier 2 rend trouble la frontière entre réalité et faux-semblants, et renvoie systématiquement, autant dans sa mise en scène outrancière que dans son imagerie foraine, à l’artificialité de ses effets, créant une distance nécessaire face aux abominations montrées.
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