Cannes J-1. Pour fêter comme il se doit l’ouverture de cette 71e édition, retour en dix vidéos sur quelques uns des moments les plus marquants du festival, entre maladresse et émotion.
Ovation pour 120 battements par minute de Robin Campillo
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C’est bien connu, les films encensés par la presse ne sont pas toujours les grands chouchous du jury. L’an passé c’est Robin Campillo qui occupait la place de grand favori des critiques et du public avec 120 battements par minute, véritable onde de choc de cette 70e édition. Lors de la tant attendue cérémonie de clôture, le film était reparti sans la Palme, mais tout de même avec le Grand Prix, et avait déclenché une ovation dans le palais des festivals.
L’arrivée de Jean-Pierre Léaud à Cannes en 1959
On aime beaucoup l’archive vidéo dévoilant les auditions des Quatre Cent Coups, premier long métrage de François Truffaut sélectionné en compète en 1959, mais on aime aussi également beaucoup celle-là. Le jeune Jean-Pierre Léaud, acteur principal du film, bien peigné, fait son arrivée en gare de de Cannes. Interrogé par un journaliste sur ce film « qui n’a pas fini de déchaîner les passions« , l’apprenti comédien répond posément avec tout le sérieux et la malice qui le caractérisent et livre au passage sa définition de la cinéphilie : « maintenant je vais voir des films parce que j’ai entendu qu’ils étaient bons ou bien parce qu’ils sont mauvais, justement, pour voir les erreurs pour me mettre dans le cinéma quoi… »
Le roi Léaud : « je suis né à Cannes«
En 2016, La Mort de Louis XIV d’Albert Serra marque la résurrection de Jean-Pierre Léaud au cinéma. Le film est sélectionné en séances spéciales, et le festival en profite pour célébrer le comédien en lui remettant, par l’entremise d’un vibrant discours d’Arnaud Desplechin (malheureusement indisponible dans la vidéo), une palme d’honneur.
Sophie Marceau : Palme de la gêne
Comme toute cérémonie, le festival de Cannes a bien souvent ménagé quelques beaux moments de gênes. Le passage de Sophie Marceau en remettante de la Palme d’Or en 1999 – attribuée à Rosetta des frères Dardenne – restera gravé dans les annales…
Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat
L’une des prises de paroles les plus mythiques du festival est sans nul doute celle de Maurice Pialat. En 1987, le réalisateur d’A nos amours remporte la palme d’or pour son adaptation de Sous le soleil de Satan de George Bernanos. Le prix (très) controversé lui vaut une avalanche de sifflets auxquels le cinéaste répond en une phrase devenue célèbre : « si vous ne m’aimez pas, sachez que je ne vous aime pas non plus. »
Cannes 1968 : solidarité étudiante
Cette année mai 68 a cinquante ans. A l’époque, la révolte, qui se joue essentiellement dans les universités et les rues parisiennes, parvient à s’exporter jusqu’au festival de Cannes. C’est là qu’un groupe de cinéastes, dont font partie Jean-Luc Godard, François Truffaut ou Milos Forman, exige l’arrêt du festival par solidarité aux étudiants, cheminots et autres travailleurs qui défilent depuis plusieurs semaines.
Triple Palme pour La Vie d’Adèle
En 2013, le jury de Steven Spielberg crée l’événement en remettant une triple Palme d’Or à La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche et ses deux comédiennes Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Une très élégante manière de couronner l’un des plus beaux films de l’année 2013 et son auteur.
Jeanne Moreau, présidente
De Jeanne Moreau à Cannes, on se souvient surtout de ce duo complice et improvisé entre la comédienne présidente du jury et la jeune Vanessa Paradis chantonnant Le Tourbillon de la vie sur la scène du palais des festivals en 1995. Ce que l’on sait peut être moins c’est que Jeanne Moreau est la seule actrice à avoir présidé à deux reprises le jury Cannois. La première fois c’était en 1975. Dans une archive de l’INA, un journaliste la suit dans son quotidien de présidente, après la projection puis dans la chambre de son hôtel où elle note consciencieusement, dans de petits carnets, son avis sur les films vus dans la journée.
Le baiser Deneuve
En 2016, Laurent Lafitte est nommé maître de cérémonie de la 69e édition du festival. Une mission rondement menée, marquée par un aussi furtif qu’iconique baiser échangé avec Catherine Deneuve, s’en allant dignement après avoir empoigné fougueusement son partenaire.
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