Blockbuster fantastique à la russe. Indigeste.
La fiction russe donne des signes de renouveau depuis vingt ans mais n’arrive pas à décoller. Voire pire avec cette suite d’un blockbuster moscovite (Night Watch) qui, en mêlant heroic fantasy, heavy-metal et thriller urbain, tente de se mesurer à des produits anglo-saxons du calibre du Seigneur des anneaux et de Matrix. On rigole doucement en voyant ce polar foireux, qui mixe maladroitement les signes extérieurs de la nouvelle richesse russe et une fantasmagorie manichéenne sur deux clans de surhommes folklos s’affrontant dans Moscou. Si Night Watch faisait un peu illusion avec ses vrais décors de HLM et son montage fracassé, il ne reste que des bribes de cette très relative radicalité. On a beau changer sans cesse de registre, on reste à côté de la plaque. Au lieu de cette infâme bouillasse, pourquoi ne sort-on pas l’inédit Pyl (Poussière) de Sergei Loban, comédie fauchée qui en dit bien plus long sur la Russie actuelle ?
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