Des horreurs racontées dans une esthétique de l’enfance : une proposition séduisante, qui ne tient pourtant pas la route.
C’est bien connu, les histoires les plus abominables sont celles qui se racontent avec le sourire. Darling, par exemple, tiré du roman de Jean Teulé, narrant l’histoire vraie d’une fermière maudite : obèse, tabassée par son père, mariée à un alcoolique, trompée, violée. Pour cette romance, Christine Carrière n’use pas du naturalisme attendu (caméra à l’épaule, image grisou). En fait, c’est tout l’inverse, puisque l’univers du film évoque plutôt l’anniversaire de nos 8 ans, ses ballons colorés et ses bonbons, notre première Barbie. Cela donne un ton neuf et gonflé, un comique vraiment grinçant, qui plonge le spectateur dans une espèce de ravissement coupable, tant qu’il n’est encore question que de l’héroïne enfant (Océane Decaudain, fantastique). La suite, fier déploiement de casting (marre du jeu neurasthénique de Marina Foïs) et métamorphose de l’humour noir en sordide, intéresse moins. Dommage.
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