Une famille confrontée au surnaturel dans une banale série B vintage.
Dans sa grande obstination à tout pasticher, il y a un genre annexe de l’histoire du cinéma d’horreur que l’industrie du bis contemporain avait encore négligé : la science-fiction.
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L’oubli est réparé avec Dark Skies, dernière production du wonderboy Jason Blum (Paranormal Activity, Sinister) qui, après une ouverture citant l’écrivain de SF Arthur C. Clarke, puise son inspiration dans la décennie 80 et l’un de ses plus célèbres avatars, Poltergeist de Tobe Hooper.
L’influence n’est pas uniquement décorative ici, mais révèle plutôt une certaine conception de l’horreur, un peu oubliée, revendiquée par Scott Stewart (Priest), qui suppose un soin particulier accordé à la caractérisation des personnages, des environnements (une famille de la classe moyenne menacée par la crise et d’obscures apparitions surnaturelles).
Dommage, dès lors, que le film sacrifie sa patiente exposition réaliste et ses belles digressions vers le teen-movie pour retomber dans les plus ordinaires conventions du genre, assénant entre deux jump scares l’éternel catéchisme américain selon lequel il n’y a de vraies terreurs que dans les familles dysfonctionnelles.
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