Nouvelle adaptation du roman “Charlie” de Stephen King, “Firestarter” est un thriller fantastique maladroit et désincarné.
Énième réadaptation d’un roman de Stephen King après les récents Simetierre et autres Ça, Firestarter, réalisé par Keith Thomas, manque hélas cruellement d’énergie et d’envie de cinéma. Si le film, annoncé en 2017, ne parvient pas à cacher sa production chaotique, le résultat final donne une désagréable impression de résignation.
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Construit comme un road movie quelque part entre le thriller et la fable fantastique, Firestarter semble, à l’image de ses personnages, forcé de s’épanouir dans une forme d’errance cinématographique, ne choisissant (ou ne comprenant) jamais dans quel angle aborder et filmer son sujet, à savoir l’incontrôlable don de pyrokinésie de la petite Charlie (Ryan Kiera Armstrong), qui fuit une agence fédérale le convoitant.
Un film aux airs de mauvais spin-off
Le cinéaste perd totalement pied lorsque ce don se manifeste, avec une mise en scène rendue illisible par un découpage frénétique empilant les très gros plans. Si l’on espère à un moment, tant elle est ratée, que cette mise en scène des morceaux de bravoure cherche en réalité à se montrer tout aussi incontrôlée que le pouvoir de Charlie, on réalise qu’il n’en est rien quand cette dernière le contrôle enfin et que le film n’en maîtrise pas pour autant la réalisation.
Profondément désincarné jusqu’à une scène finale frisant l’absurdité, Firestarter ressemble à un mauvais spin-off consacré à une super-héroïne qu’on ne connaîtrait simplement pas. Et n’est pas sauvé du naufrage par la musique originale de John Carpenter qui, même si elle semble tirée de morceaux non retenus pour une suite de Halloween, est peut-être la seule tentative du film de mettre en place un quelconque début d’ambiance.
Firestarter de Keith Thomas, avec Zac Efron, Ryan Kiera Armstrong, Sydney Lemmon… Actuellement dans les salles.
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