Le nouveau projet potentiel du réalisateur de « Boogie Nights », « Magnolia » et « The Master » ? Une plongée au coeur de l’univers de la mode new-yorkaise, en pleine ère maccarthyste
Si rien n’est certain – nous ignorons encore tout des producteurs pressentis et du titre – Variety nous a récemment dévoilé les dessous de ce qui pourrait être la future masterpiece de Paul Thomas Anderson. Suite à son contesté Inherent Vice (d’après Thomas Pynchon), le cinéaste dépeindrait une Amérique tendance Mad Men. Milieu de la mode (le cadre parfait pour un metteur en scène aussi formaliste), Grosse Pomme des années cinquante, envers effiloché du rêve américain et drames en suspens, nous ne pouvons qu’attendre de belles choses d’un tel projet. Anderson retrouverait Daniel Day Lewis, absent du grand écran depuis déjà quatre ans.
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Une histoire américaine
Emblématisé par Martin Scorsese (Gangs of New York) et Steven Spielberg (Lincoln), cet acteur à forte stature entretient de par ses choix artistiques une relation forte avec l’histoire américaine, de ses figures légendaires à ses tragédies névralgiques. Dans There Will Be Blood, son unique collaboration avec Anderson à ce jour, il incarnait un chercheur d’or noir au cœur d’une épopée historique, vaquant au gré des désillusions de la Californie fin dix-neuvième au New York début vingtième (le Krach boursier de 1929). A l’instar de l’énigmatique Joaquim Phoenix (tête d’affiche du dernier film en date de PT Anderson, Inherent Vice), Day Lewis a considérablement raréfié ses prestations à l’écran, n’ayant besoin que d’un film pour le percer.
Un sens de l’exigence qui n’a d’égal que celui de Paul Thomas Anderson, auteur de sept long-métrages en vingt ans de carrière – un rythme moins conséquent encore que la productivité de son ami Quentin Tarantino. En attendant d’en savoir davantage sur cette oeuvre pour l’instant fantoche, il n’est pas interdit de revoir la dernière création du réalisateur, à savoir son clip du « Daydreaming » de Radiohead. Le récit d’une errance méandreuse, nous renvoyant aux travellings existentialistes de son film choral Magnolia:
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