Un très beau film de Mohamed Camara, par ailleurs acteur de théâtre chez Chéreau, qui réalise ici son premier long métrage après deux courts primés de nombreuses fois dans les festivals, Denko et Minka. Avec Dakan, Camara aborde l’homosexualité, puisqu’il s’agit d’une histoire d’amour entre deux jeunes hommes, Manga et Sory, histoire sans cesse empêchée. […]
Un très beau film de Mohamed Camara, par ailleurs acteur de théâtre chez Chéreau, qui réalise ici son premier long métrage après deux courts primés de nombreuses fois dans les festivals, Denko et Minka. Avec Dakan, Camara aborde l’homosexualité, puisqu’il s’agit d’une histoire d’amour entre deux jeunes hommes, Manga et Sory, histoire sans cesse empêchée. Leur liaison, rejetée de façon radicale par les deux familles, remet en cause les fondements traditionnels de la société basée sur le mariage. La mère de Manga croit son fils atteint de maladie puis de folie, et tente de lui faire retrouver la raison en le confiant à un sorcier dans la forêt, ce qui donne lieu à de très belles scènes. Face au poids du regard social et des parents, chacun va tenter, sans y parvenir, d’étouffer cet amour, et essayer de vivre selon les normes imposées, c’est-à-dire d’aimer une femme et de fonder une famille. Camara semble interroger la société à travers ses plans frontaux répétés de mères, pères et oncles, assis sur des bancs, et fait sourdre des visages muets la puissante densité énigmatique des masques africains.
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