Daisy Clover

Daisy Clover
de Robert Mulligan (1966), avec Natalie Wood, Christopher Plummer, Robert Redford
Robert Mulligan est un cas dans le cinéma américain : si on lui doit au moins un chef-d’œuvre absolu du fantastique, L’Autre, il a eu la malchance de débuter dans une période atypique, trop tard pour le studio system, trop tôt pour l’iconoclastie. Daisy Clover est ainsi un film de transition : c’est l’un des premiers traitements ouvertement rétro du passé hollywoodien (le jeune Redford semble y répéter sa future interprétation de Gatsby), mais l’usine à rêves n’y est montrée ni sous un jour mélodramatique (type Une Etoile est née) ni d’un point de vue franchement critique (du Jour du fléau à Frances). Il nous en livre plutôt une vision narquoise, et ce refus de la tragédie est idéalement incarné par une Natalie Wood délicieusement plébéienne.

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