Il y a peu, le cinéaste Benoît Forgeard (Gaz de France) tentait pour Blow Up de dégoter les quelques bribes d’acier très furtivement parsemées au sein du cinéma d’Eric Rohmer. Dans le cadre d’une nouvelle incartade exégétique, l’analyste flegmatique se focalise cette fois-ci sur cette cruciale problématique : quid du cuir chez Maurice Pialat ? “Quand bien même on […]
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Il y a peu, le cinéaste Benoît Forgeard (Gaz de France) tentait pour Blow Up de dégoter les quelques bribes d’acier très furtivement parsemées au sein du cinéma d’Eric Rohmer. Dans le cadre d’une nouvelle incartade exégétique, l’analyste flegmatique se focalise cette fois-ci sur cette cruciale problématique : quid du cuir chez Maurice Pialat ? « Quand bien même on aurait pu faire du cuir à partir de Maurice Pialat, l’inverse paraît plus improbable » suggère en première accroche Forgeard, avant de nous offrir des digressions cinéphiles aussi affinées qu’absurdes.
Mais au-delà de ses subtils traits d’humour, le réalisateur livre par le biais du vêtement un hommage amoureux à Maurice Pialat comme à ses comédiens, du Depardieu vif de Loulou, définitif « film-cuir », à la fragile môme Marceau de Police. Le cuir, c’est l’animalité des personnages, leur rugosité, le « rendu des étoffes » témoignant de leur psychologie propre. Mais ces plis ce sont aussi Pialat lui-même: un metteur en scène connu pour ses comportements extrêmes, puisque « le cuir protège autant qu’il agresse« . Jusqu’au bout il fut un cuir-auteur car un tissu solide, « résistant à tous les doutes, toutes les critiques« .
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