Un bel essai formel qui n’échappe pourtant pas à un certain hiératisme.
1941, des familles baltes sont déportées en Sibérie sur ordre de Staline. A partir de la correspondance entre une femme déportée et son mari resté en Estonie, Crosswind chronique cet épisode historique méconnu.
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Pour son premier film, le réalisateur estonien Martti Helde fait preuve d’une ambition formelle indéniable. En plus du récit épistolaire en voix off, Helde a recours à des images figées, sortes de tableaux photographiques à l’intérieur desquels la caméra se faufile, seul élément mobile au milieu de personnages immobiles. Il revient au spectateur d’imaginer lui-même le mouvement, les sons. Ajoutons que le noir et blanc est superbe et les cadrages très travaillés.
Le dispositif est original, inédit (car différent des photos de La Jetée), mais pas entièrement convaincant. Si on comprend l’intention de faire travailler mentalement le spectateur, Crosswind n’échappe pas à une certaine préciosité.
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