Les studios Aardman rendent hommage à la culture anglaise du football dans une aventure préhistorique peu inventive.
Aux derniers feux de l’âge de pierre, le jeune Dug et sa tribu mènent une existence insouciante entre chasse aux lapins et veillées endiablées. Hélas, le monde moderne vient frapper à leur porte avec des sabots de bronze, et la verte vallée est accaparée par un peuple voisin plus évolué.
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Les vaincus vont tenter de reconquérir leur terre en défiant les oppresseurs à leur sport favori : le football. Fondés en 1972, les studios Aardman sont les tenants flamboyants d’une technique d’animation à la délicatesse infinie : le stop-motion peuplé de personnages en pâte à modeler. Chacune de leurs créations déploie, dans des mondes ouvragés avec une application d’orfèvre, les péripéties burlesques de figures malléables à l’envi, saupoudrées d’un humour so british.
Hélas, loin de la folie furieuse de Wallace et Gromit, de la doublure dramatique de Chicken Run ou de l’ivresse sautillante de Shaun le mouton, Cro Man enserre ses figures préhistoriques dans un terrain verrouillé. Scénario archétypal rejouant sans faute la victoire à l’arraché des losers face aux prétentieux rois du stade, séances d’entraînement clipées en ellipses musicales, humour taclé à la Astérix…
S’il manque de fantaisie, le geste de Nick Park vaut néanmoins pour sa célébration amoureuse de la culture du foot en Angleterre.
Cro Man de Nick Park (G.-B., 2018, 1 h 29)
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