Une romcom US au casting exclusivement asiatique ? Belle idée qui n’a visiblement pas inspiré le réalisateur de Sexy dance 2.
Cet été, lors de sa sortie aux Etats-Unis puis en Asie, Crazy Rich Asians fut l’objet d’une petite controverse, qui dévoila autant son échec artistique que les failles de sa réception critique. Loué majoritairement pour être la première comédie romantique américaine “de studio” avec un cast intégralement asiatique, le film a parallèlement été tancé par certains, pour n’être pas représentatif de la réalité du pays où il se déroule : la charmante République de Singapour, à la fois hyper autoritaire et ultra-libérale, et que Jon M. Chu (qu’on a connu plus inspiré, voir Sexy Dance 2 et 3, Jem et les Hologrammes) voudrait faire passer pour une idyllique contrée de princes charmants et de princesses en fleurs.
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Or, les deux camps, à trop se focaliser sur la sociologie, ont tort. Si l’on entend que les communautés asio-américaines se réjouissent d’être enfin représentées sur grand écran, elles méritent à l’évidence mieux que cette romcom falote. Et si, en effet, Crazy Rich Asians, comme son nom l’indique, ne s’intéresse pas aux prolétaires, son principal problème n’est pas celui-ci – on a fait de très grands films sur les seuls aristocrates –, mais plutôt de ne représenter strictement personne, ni les riches ni les pauvres, tant ses personnages sont creux, son écriture paresseuse, sa mise en scène absente, ses sentiments mièvres. Vaste gâchis.
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