CRAZY MAMAUne plongée barrée dans la culture pop américaine fifties, évoquant aussi bien Bonnie and Clyde ou Happy Days que John Waters.Il faudra un jour dresser un monument en hommage à Roger Corman pour le nombre de cinéastes américains qu’il a fait débuter, du plus arty comme Gus Van Sant, au plus sous-estimé comme Jonathan […]
CRAZY MAMA
Une plongée barrée dans la culture pop américaine fifties, évoquant aussi bien Bonnie and Clyde ou Happy Days que John Waters.
Il faudra un jour dresser un monument en hommage à Roger Corman pour le nombre de cinéastes américains qu’il a fait débuter, du plus arty comme Gus Van Sant, au plus sous-estimé comme Jonathan Demme. Grâce à Corman, Demme s’est fait la main sur des films de série B (appelés aux States exploitation movies) comme ce Crazy Mama, absolument pas rigoureux, mais follement euphorisant. Le scénario, barré à souhait, met sur la route trois générations de femmes (la grand-mère, la mère et la fille), toutes plus blondes et déchaînées les unes que les autres, contraintes à entamer une vie itinérante faite de braquages car elles ne parviennent plus à faire tourner leur salon de coiffure. Crazy Mama est un peu le carambolage entre la série Ab Fab (pour les trois générations de folles-dingues, et une mise en scène en roue libre) et Bonnie and Clyde (pour la rafale de braquages), le tout mâtiné de John Waters et de Happy Days (pour les tronches et les décors deep americana). L’intrigue et les gags sont le prétexte à une plongée dans la culture pop américaine du milieu des années 50 à 70, à base de casinos à Las Vegas, de courses de cross à la campagne, de road-movie proto-hippie, le tout lié par une bonne humeur contagieuse. Un film libre comme la carrière de Jonathan Demme qui alterne films de studio comme Le Seigneur des agneaux et documentaires comme celui sur Neil Young qu’il vient de terminer.
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