Scato, éroto, schizo : une comédie romantique overdosée qui finit bien, par un ex-héros de « Friends ».
Vigile dans un magasin de sous-vêtements, Dennis, la trentaine bedonnante, décide de courir le marathon de Londres pour reconquérir la mère de son fils, en ménage avec un sémillant golden boy. Dans la catégorie “film manifeste des perdants”, Cours toujours Dennis remplit le cahier des charges. Au point d’ignorer tout souci de cohérence, quand les rouages trop bien huilés du genre posent la victoire flamboyante du loser comme la conséquence inéluctable d’un système de vices repoussants. Dennis boit, pète et chie, mais son ex est une créature de rêve secrètement éprise : le grand écart ne passe pas. En fait, le film hésite sans arrêt entre la franche rigolade potache et la fable sentimentale moralisante, entre Owen Wilson et Hugh Grant – dont l’acteur principal offre deux versions édulcorées, avec pour toile de fond un Londres en carton-pâte et une BO pop entêtante. L’ensemble, très bancal, retrouve une forme d’unité dans son dernier tiers : effet de dilatation et de suspense autour de la course, émotion.