Jonas et Julie, couple de jeunes Juifs, mettent au monde leur premier enfant. Après la cérémonie de la circoncision, Jonas, pas franchement pratiquant, se voit contraint d'enterrer le prépuce de son fils selon la tradition ancestrale. Il en est empêché pour de multiples raisons qui constituent la trame picaresque de cette comédie ethnico-biblico-métaphysico-existentielle . A […]
Jonas et Julie, couple de jeunes Juifs, mettent au monde leur premier enfant. Après la cérémonie de la circoncision, Jonas, pas franchement pratiquant, se voit contraint d'enterrer le prépuce de son fils selon la tradition ancestrale. Il en est empêché pour de multiples raisons qui constituent la trame picaresque de cette comédie ethnico-biblico-métaphysico-existentielle . A la lecture de ce bref résumé, on comprend que Dante Desarthe est un jeune homme sensible, cultivé, qui a eu la juste ambition de distraire en échappant à la vulgarité lourdingue qui est trop souvent le lot commun du cinéma comique français. De plus, Desarthe a l'air de bien connaître le cinéma et réadapte moult situations archétypales de l'histoire de la comédie dans le Paris contemporain. Fort bien. Le problème, c'est que toute la culture et l'intelligence du monde, toutes les meilleures intentions, ne suffisent pas toujours à réussir un film. Malgré quelques bons moments épars, Cours toujours souffre de courir trop souvent dans le vide. Pour un gag drôle et délivré dans le bon, combien de situations qui tombent à plat , de pistes secondaires amusantes au départ mais trop délayées, combien de petits détours sans intérêt ou de situations peu crédibles’ La comédie est un genre impitoyable, qui ne tolère pas la moindre erreur de rythme ou baisse d'intensité. Cours toujours progresse laborieusement, avec une trop faible dose de carburant comique, défaut que ne masquent pas l’énergie louable des comédiens et le swing entraînant de la b.o. klezmer. On retiendra la prestance de Clément Sibony, l'abattage comique du méconnu Isaac Sharry, quelques instants réussis mais trop rares et les intentions irréprochables de l’auteur que l’on devine en filigrane.
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