Récit ténu de retrouvailles père-fils.
Cela fait une quinzaine d’années que Raphaël Nadjari mène une discrète carrière de cinéaste. A la fois israélien et français, tournant à Tel-Aviv et New York des films laconiques, Nadjari est assez difficile à situer,
tant géographiquement qu’esthétiquement.
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Le Cours étrange des choses raconte la crise de la quarantaine chez un homme solitaire qui tente une réconciliation avec un père qu’il n’a pas vu depuis des années. Le sujet est banal, le traitement ne l’est pas.
Comme à son habitude, Nadjari procède par silences, ellipses, petites touches impressionnistes, saillies tragi-comiques inopinées, laissant au spectateur le soin de combler les pointillés de ses récits troués. Cette esthétique de la retenue et des non-dits, cette éthique de situations ouvertes à la polysémie des interprétations frise le risque de l’inconsistant, du film qui échappe comme du sable entre les doigts à force de se prémunir de l’explicite.
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