Hier soir, le réalisateur Costa-Gavras a été récompensé pour l’ensemble de son œuvre sur la Piazza Grande du festival de Locarno.
Devant 8 000 personnes, le cinéaste franco-grec de 89 ans s’est avancé sur le tapis rouge pour recevoir la distinction donnée par Giona A. Nazzaro, le directeur artistique de cette 75e édition. Un prix qu’a reçu avant lui Agnès Varda, Jean-Luc Godard, Leos Carax ou Michael Cimino.
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Le réalisateur, également directeur de la Cinémathèque française, est connu pour avoir réalisé des films comme Z, L’Aveu, Amen., et Adults in the Room, son dernier long métrage sorti en 2019 qui évoquait la crise économique grecque.
Un cinéaste humaniste
Profondément humaniste, Costa-Gavras s’est exprimé avant la cérémonie sur sa vision du cinéma moderne dans des propos rapportés par Première : “Un cinéaste est d’abord un raconteur d’histoires. Il a en cela un pouvoir énorme sur le réel, donc avec le monde qui l’entoure. Et qu’est-ce qui nous entoure aujourd’hui, sinon l’argent et la religion ? Bien sûr, il en a toujours été ainsi, mais dans les années soixante, par exemple, nous avions la possibilité de choisir des chemins de traverse, d’aborder la vie différemment. Aujourd’hui, cette liberté a été étouffée. Les courbes économiques dictent plus ou moins directement nos existences”.
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