ContactSortie Dans ce Contact, on distinguera le con du tact. Si on commence par la seconde option, il faut d’abord se réjouir de l’osmose entre Jodie Foster et son rôle. Cette actrice dont l’image à Hollywood est celle d’une intellectuelle marginale (alors que sa filmographie ressemble plus à celle de Sophie Marceau qu’à celle de […]
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Sortie Dans ce Contact, on distinguera le con du tact. Si on commence par la seconde option, il faut d’abord se réjouir de l’osmose entre Jodie Foster et son rôle. Cette actrice dont l’image à Hollywood est celle d’une intellectuelle marginale (alors que sa filmographie ressemble plus à celle de Sophie Marceau qu’à celle de Bulle Ogier, passons) interprète idéalement Ellie Arroway, une scientifique solitaire, froide et déterminée. Cheveux tirés en arrière, sourcils froncés, mâchoires serrées, Foster nous convainc sans peine que les ondes qu’elle capte sur son radar proviennent de la planète Vega. Puis que les habitants de cette planète l’invitent à leur rendre visite. La preuve que cette force de conviction lui revient à elle seule, c’est que pendant le premier quart d’heure, une fillette incarne son personnage enfant. Or, Robert Zemeckis renoue là avec la niaiserie caractéristique de son précédent film, Forrest Gump. Il faut que Jodie arrive pour qu’on prenne au sérieux la cheville scénaristique œdipienne : c’est parce qu’elle veut à tout prix retrouver ses parents morts qu’Arroway tient tant à entrer en contact avec autrui… Le mérite de Foster est tel que lorsqu’elle traverse un affreux vortex pour rejoindre Vega, elle parvient presque à nous faire croire que ce qu’elle voit est magnifique. Très fort. Une fois sur Vega, elle déchante un peu et nous aussi. Là où on se réjouissait de faire la connaissance de nouveaux monstres, on découvre avec stupeur que pour ne pas effrayer Ellie, les habitants de Vega ont pris apparence humaine et que leur planète est maquillée en plage tahitienne. Consternation. On pensait que le divertissement était l’un des derniers genres qu’Hollywood voulait investir : ici, il y a franchement démission. Et sur les autres terrains, ce n’est guère mieux. Contrairement à Barry Sonnenfeld dans Men in black, Zemeckis ne donne pas de sens politique à une histoire qui en offrait pourtant la possibilité. Idem pour la manière singulièrement convenue dont les médias internationaux traitent l’événement, alors que c’est l’un des meilleurs passages de Mars attacks! Seul le personnage de magnat de la communication, fort bien interprété lui aussi par John Hurt, intrigue profondément. Mais il est évacué avec trop de facilité pour rester plus longtemps en Contact.
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