Course-poursuite entre deux braqueurs et un vieux shérif au Texas. Un programme classique brillamment exécuté.
C’est une histoire qui finira mal, une histoire de braquages et de poursuite, de cow-boys et d’Indiens, de frères et de flics, de justice au sens légal et de justice sociale ; une histoire écrite et vue mille fois, mais à qui on ne pourra le reprocher puisqu’elle a depuis belle lurette acquis force de mythe ; c’est l’histoire de l’Amérique.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Chris Pine (dont le talent, déjà visible dans Star Trek, ne demandait qu’à exploser) et Ben Foster (toujours en surrégime, c’est le seul bémol) y braquent des banques au Texas, tandis qu’un shérif bougon (Jeff Bridges) cherche à les coincer entre deux vannes racistes à son collègue mi-indien mi-mexicain (Gil Birmingham, vu dans Twilight).
Brillament écrit, mis en scène avec précision
Brillamment écrit par Taylor Sheridan (aussi scénariste du fabuleux Sicario), mis en scène avec une précision redoutable mais sans affectation par le Britannique David Mackenzie (Young Adam, Starred up), Comancheria prend son temps pour se déployer, distillant son amertume goutte après goutte.
Comme il se doit, chacun ici a ses raisons, mais l’ambiguïté qui en découle n’est pas de pacotille : elle résonne en chaque plan et trouve un écho contemporain faisant de Comancheria un classique instantané.
Comancheria de David Mackenzie avec Jeff Bridges, Chris Pine, Ben Foster (E.-U., 2016, 1 h 42)
{"type":"Banniere-Basse"}