Alors que les Duvivier, Carné, Clouzot, ont toujours été régulièrement présents sur les écrans, Max Ophuls a été longtemps relégué aux oubliettes. Occultation incompréhensible s’agissant d’un cinéaste admiré par la Nouvelle Vague, vénéré par Kubrick ou Coppola, le plus génial de l’âge classique avec Renoir. Mais depuis deux ans, le grand Max refait surface : […]
Alors que les Duvivier, Carné, Clouzot, ont toujours été régulièrement présents sur les écrans, Max Ophuls a été longtemps relégué aux oubliettes. Occultation incompréhensible s’agissant d’un cinéaste admiré par la Nouvelle Vague, vénéré par Kubrick ou Coppola, le plus génial de l’âge classique avec Renoir. Mais depuis deux ans, le grand Max refait surface : rétrospective intégrale en salle, cycle à la télé et maintenant, sortie d’une collection vidéo. Ophuls était le cinéaste des passions féminines, capable de transformer la bluette la plus triviale en mélodrame incandescent, celui qui savait observer ce mélange de légèreté et de gravité qui fait l’étoffe de l’existence. Ophuls était surtout un créateur de formes, le roi du décor précieux, de l’arabesque étourdissante et du travelling aérien. Miracle du génie ophulsien, jamais la virtuosité éblouissante de son style n’étouffait l’histoire qu’il contait. A côté de Madame de… ou du Plaisir, chefs-d’œuvre certifiés, la collection propose des beautés plus méconnues : Yoshiwara (1937), délicat mélodrame japonisant qu’Ophuls n’aimait pas, De Mayerling à Sarajevo (1940) dont le tournage fut interrompu par la guerre, ou encore La Tendre ennemie (1936), marivaudage curieux où des fantômes se mêlent aux vivants pour orienter leur destin.
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