Collection Mad moviesVidéo Cette nouvelle collection fantastique a tendance à puiser dans des fonds de stocks nourris à tous les râteliers (les Freddy, fantôme griffu, prisonnier d’une série morte vivante à l’exception des premier et dernier épisodes signés Wes Craven, des nanars labellisés Stephen King, etc.). On évitera donc rapidement de se poser des questions […]
Collection Mad movies
Vidéo Cette nouvelle collection fantastique a tendance à puiser dans des fonds de stocks nourris à tous les râteliers (les Freddy, fantôme griffu, prisonnier d’une série morte vivante à l’exception des premier et dernier épisodes signés Wes Craven, des nanars labellisés Stephen King, etc.). On évitera donc rapidement de se poser des questions sur sa cohérence sans parler des VF et des duplications de mauvais aloi pour s’attarder sur de vraies bonnes idées, comme la redécouverte de trois grands cinéastes.
A commencer par la réédition de La Baie sanglante, abécédaire du crime paraphé par l’immense Mario Bava, architecte d’une symphonie assassine préférant remplir une charte graphique et rythmique que se préoccuper de la vraisemblance du scénario. Tour de force supplémentaire, ce film se verra piller par les psycho-killers américains des années 70.
Plus évident encore, Zombie, second volet d’une trilogie infiniment plus violente dans la teneur politique de son propos que dans ses effets gore hyperréalistes, quand elle taille le lard d’un monde figé dans ses valeurs. Avec son groupe de survivants se terrant dans un centre commercial aussi morbide que les zombies errant à l’extérieur, c’est une société de consommation nécrophage que George Romero dévoile avec malice, jusqu’à suggérer une inversion des rôles : les morts en marche seraient plus civilisés que des vivants finalement plus inhumains que prévu. Un nihilisme qui culminera dans une troisième partie méconnue (Le Jour des morts vivants) qu’on aimerait d’ailleurs bien voir à son tour ressuscitée en vidéo.
On ira surtout faire un (re)tour du côté de L’Antre de la folie, curieusement relégué dans certaines limbes alors qu’il s’agit pourtant d’un des films les plus brillants de John Carpenter. Avec cette fable piège, le cinéaste parvient à incarner sur écran la folie lovecraftienne avec trois bouts de ficelle et insuffle à une série B faussement simpliste ce qui manque à la majorité des produits du même type : une trouille quasi tactile, un sens de l’effroi presque palpable, créateur d’appréciables sueurs froides. Tout ce qui fait de L’Antre de la folie un film fantastique dans tous les sens du terme.
Ces trois chefs-d’œuvre font figure de joyaux indispensables au sein d’une collection globalement feignasse.
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