Claude Lanzmann, auteur du film Shoah, a vu à Cannes le film du Hongrois László Nemes, Le Fils de Saul, qui vient de recevoir le Grand Prix du Festival. Et il affirme à Télérama avoir apprécié ce film qui décrit la vie d’un membre des “sonderkommando”, ces équipes de détenus qui, comme il le rappelle, étaient […]
Claude Lanzmann, auteur du film Shoah, a vu à Cannes le film du Hongrois László Nemes, Le Fils de Saul, qui vient de recevoir le Grand Prix du Festival. Et il affirme à Télérama avoir apprécié ce film qui décrit la vie d’un membre des « sonderkommando”, ces équipes de détenus qui, comme il le rappelle, étaient « chargés de la tâche atroce de forcer d’autres Juifs à se dévêtir, à laisser leurs vêtements puis à entrer dans les chambres à gaz”.
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“Je ne suis pas un excommunicateur”
Claude Lanzmann passe pourtant pour un imprécateur, un « gardien du temple », connu pour ses diatribes contre les artistes qui proposent leur propre vision de l’Holocauste. Il avait violemment critiqué Yannick Haenel pour avoir transformé en fiction le témoignage du Polonais Jan Karski.
Mais c’est surtout Spielberg qui avait subi les foudres du cinéaste écrivain pour la Liste de Schindler, dans lequel il voit « un mélodrame kitsch”. Un film où l’on pleure mais “où les larmes sont une façon de jouir”. Il a depuis rencontré Spielberg qui lui reprochait de le “mépriser”. Lanzmann lui avait répondu : “Je ne vous méprise pas. Nous avons juste un conflit ontologique grave et sérieux. J’aime beaucoup la plupart de vos films, mais vous n’avez pas réfléchi sur la Shoah et le cinéma.”
Mais pour cette fois Lanzmann qui affirme : “Je ne suis pas un excommunicateur”, déclare que le film de László Nemes, l’a “puissamment intéressé”. Télérama rapporte une “légende cannoise” selon laquelle l’écrivain aurait murmuré à l’oreille de László Nemes, qu’il trouve “jeune, intelligent, beau” : “Vous êtes mon fils.”
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