Un Dracula saignant et un Frankenstein plutôt original. Signés Terence Fisher, assisté d’une immuable et brillante équipe artistique, et produits par la firme Hammer, Frankenstein s’est échappé (1957) et Le Cauchemar de Dracula (1958) constituent deux dates essentielles dans l’histoire du cinéma fantastique et de la production britannique, même si leur statut de films d’horreur […]
Un Dracula saignant et un Frankenstein plutôt original.
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Signés Terence Fisher, assisté d’une immuable et brillante équipe artistique, et produits par la firme Hammer, Frankenstein s’est échappé (1957) et Le Cauchemar de Dracula (1958) constituent deux dates essentielles dans l’histoire du cinéma fantastique et de la production britannique, même si leur statut de films d’horreur de série B leur a longtemps interdit les lauriers de la reconnaissance critique et historique.
En proposant de nouvelles illustrations des principales figures mythiques du genre, les studios Hammer vont donner naissance à un second âge d’or du cinéma fantastique, après celui des années 30 à Hollywood, autour des studios Universal, du producteur Carl Laemmle et du réalisateur James Whale. Dracula, Frankenstein, mais aussi la Momie, le Loup-garou, Jekyll et Hyde, Jack l’Eventreur ont aussi connu un coup de jeune, remis au goût du jour grâce à la couleur et à une dose supplémentaire de violence et d’érotisme, avec souvent une touche d’humour noir ou de mauvais goût typiquement britanniques. Le Cauchemar de Dracula est la première apparition en couleur du célèbre personnage créé par Bram Stoker. Cette singularité historique est au cœur même du projet du film. En effet, Fisher entend filmer pour la première fois le vampire dans sa dimension sanglante et horrifique. Le générique, montrant du sang maculant un cercueil dans une crypte, annonce, si l’on peut dire, la couleur. Frankenstein s’est échappé est encore plus réussi et original. Le personnage blasphématoire du baron (l’excellent Peter Cushing) a visiblement passionné et effrayé le puritain Fisher et son scénariste qui déplacent l’attention du spectateur du monstre vers son créateur, présenté comme un personnage antipathique et amoral, de plus en plus sadique au fil de ses aventures et des cinq films que le cinéaste consacrera au héros de Mary Shelley.
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