Double portrait de femmes tout en nuances. A (re)découvrir.Les rapports d’une mère âgée et de sa fille adulte, qui vivent ensemble, deviennent dramatiques le jour où la fille rencontre l’amour et délaisse sa mère. Une belle œuvre en demi-teintes, qui est sans doute passée inaperçue lors de sa sortie précisément en raison de sa subtilité […]
Double portrait de femmes tout en nuances. A (re)découvrir.
Les rapports d’une mère âgée et de sa fille adulte, qui vivent ensemble, deviennent dramatiques le jour où la fille rencontre l’amour et délaisse sa mère. Une belle œuvre en demi-teintes, qui est sans doute passée inaperçue lors de sa sortie précisément en raison de sa subtilité et d’une réalisation discrète, pour ne pas dire minimaliste. Pourtant, il y a beaucoup de force et de séduction dans ce double portrait. Outre la réalisation d’Emmanuelle Cuau, qui tourne là son premier long métrage, le choix des actrices tombe particulièrement à pic. Surtout Bulle Ogier, qui joue son meilleur rôle borderline, et un des ses meilleurs rôles tout court, celui d’une mère totalement dépendante de sa fille, totalement en symbiose, qui perd les pédales quand elle se retrouve livrée à elle-même. Contrastant fortement avec ce personnage, celui de la fille, incarné par Laurence Côte, est également très réussi en exprimant une dualité, un mélange de violence et de tendresse à l’égard de cette mère-enfant. Ajoutons la dimension qui aère le film, et lui donne son titre (le circuit Carole est un anneau de compétition motocycliste de la banlieue parisienne) : le sport mécanique. La fille fait de la moto, ce qui aggrave les dispositions naturelles de la mère à l’angoisse. Il faudrait aussi parler de la mise en scène, du sentiment d’aliénation inféré par les déambulations de la mère dans la jungle urbaine. Une discrète réussite. V. O.
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