Christopher Nolan a révélé au magazine Total Film avoir abandonné une vieille tradition pour la réalisation de Tenet, qui sortira en salle ce 22 juillet.
Dans ses traditions de préproduction, le cinéaste Christopher Nolan a pris l’habitude de référencer ses films en montrant au casting, avant le tournage, des films qui lui ont servi de source d’inspirations. Comme le souligne IndieWire, avant Batman : The Dark Knight, le réalisateur a réuni l’équipe et le casting afin de visionner ensemble Heat de Michael Mann et pour Dunkerque, les références ont penché vers À l’Ouest, rien de nouveau et La Bataille d’Alger. Dans une interview pour Total Film Magazine, ce 17 mai, Christopher Nolan a révélé avoir intentionnellement abandonné cette vieille tradition pour Tenet car son objectif était d’éviter toutes les influences des films d’espionnage existants qui pourrait altérer sa vision unique.
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James Bond, un amour d’enfance
“Il est intéressant de noter que c’est l’un des premiers films que j’ai fait où nous n’avons pas fait de projections, déclare-t-il. Je pense que nous avons tous le genre espion dans nos os et au bout de nos doigts”. Pour Tenet, Nolan a cherché à inverser ses méthodes traditionnelles et au lieu de s’attarder sur ce qu’il appelle des “détails”, le réalisateur a “travaillé à partir d’un souvenir et d’un sentiment”. Bercé par les films d’espionnage, il poursuit : “C’est certainement la plus longue période de ma vie sans avoir vu un film de James Bond. Mon amour pour le genre de l’espionnage vient de la franchise Bond, et plus particulièrement du personnage de Bond. J’en sais autant sur les films de James Bond qu’Alan Partridge [personnage fictif anglais, fan incontestable de James Bond, ndlr]”.
La réinvention d’un genre à la Nolan
“C’est dans mes os. Je n’ai pas besoin de référencer les films et de les regarder à nouveau”, ajoute Nolan. L’objectif pour le réalisateur a été “de renouer avec le lien de [son] enfance avec ces films”, mais cette fois-ci de réussir “avec le sentiment d’aller dans un endroit nouveau, un endroit frais”. La clé du succès pour réinventer ce genre est selon lui d’emmener les spectateurs, comme les acteurs, “dans un endroit où ils ne sont jamais allés auparavant, confie-t-il. C’est pourquoi personne n’a jamais pu faire sa propre version de James Bond. Cela ne fonctionne pas. C’est bien plus ma tentative de créer le genre d’excitation dans le divertissement à grande échelle que j’ai ressentie grâce à ces films quand j’étais enfant, à ma façon”.
Au vu des explications et techniques complexes du réalisateur, on comprend un peu mieux pourquoi Robert Pattinson, lui-même, n’a toujours pas très bien saisi la signification du film et les rouages, que l’on imagine nombreux, du scénario. Le film qui débarquera en salle le 22 juillet prochain traitera de la distorsion du temps, un sujet fétiche de Nolan qui risque à nouveau de nous retourner le cerveau.
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