On le connaît sous son armure d’acier de super héros patriote. Il est cette semaine à l’affiche du nouvel opus de « Captain America ». Retour en trois temps sur la carrière de Chris Evans.
À première vue, on ne saurait trop comment définir la filmographie de Chris Evans : de ses débuts de jeune beau gosse dans la comédie potache Sex Academy, à son rôle de torche humaine dans Les 4 fantastiques jusqu’à sa carrure de soldat américain dans Captain America, l’acteur s’est imposé depuis peu comme la véritable coqueluche du blockbuster américain, franchisé Marvel.
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Sous l’élasthanne miroitant de ses costumes, se cache un petit coeur qui bat
Pourtant, Chris Evans a su parsemer sa filmo de quelques belles apparitions, plus intrigantes et intimistes. Car sous l’élasthanne miroitant de ses costumes de héros surpuissant, dont Chris Evans s’est fait roi, se cache une figure plus dépouillée de l’acteur et dont Snowpiercer est peut être la plus belle preuve. Planqué sous une barbe épaisse, le patriote américain se fait initiateur d’une insurrection civile pour renverser une société de castes, enfermée dans un train lancé à pleine vitesse.
À l’occasion de la sortie de Captain America : Civil War, retour express sur la filmo de Chris Evans, en trois temps.
1 – L’avant-Marvel
C’est dans la comédie teenager salace Sex Academy, que Chris Evans fait ses premiers pas. Dans ce microcosme lycéen, véritable bal de clichés, où une fille binoclarde se proclame marginale parce qu’elle écoute les Cure et lit du Baudelaire, tandis que toutes lycéennes « normales » se trémoussent en culotte courte de pompom girl dans les couloirs du lycée, Chris Evans est Jack Willer, alias LE beau gosse du lycée. Bagnole rouge clinquante, stylé de la tête aux pieds (version années 2000), il déambule fièrement dans l’établissement, une horde de groupies aux trousses. Une apparition qui préfigure une palette de rôles qui lui sera attitrée : du beau gosse américain, un brin stupide doublé d’un certain sens de l’humour, au prince charmant dans Le journal d’un baby sitter (auprès de la belle Scarlett qu’il retrouve à trois reprises) jusqu’à plus récemment (S)ex List.
2 – Super-héros éternel
En 2005, Chris Evans fait son entrée chez Marvel. Si la première adaptation du comics sur grand écran déçoit, cédant (trop) facilement au gag ininterrompu, elle offre un premier rôle d’envergure au jeune Evans. Sous les airs du petit truand baratineur, marcel blanc et crâne rasé, version plus lisse d’un Jesse Pinkman, jouant avec le feu comme un gosse de 6 ans, Chris Evans s’offre un premier coup d’éclat. Un rôle d’enfant gâté, doublé d’un certain sens de l’humour que l’acteur ne cessera de convoquer au cours de ses apparitions.
En 2011 c’est avec Captain America que Chris Evans crève l’écran. Corps bodybuildé, blond platine, sorte de Ken ambulant, il incarne cette fois-ci une figure plus mature que celle de la torche humaine. Visage anguleux et carnassier, Chris Evans est le jeune Steve Rogers. Bizu fétiche et maigrelet, c’est lorsqu’on lui injecte un étrange sérum que le jeune homme devient surhomme et machine de guerre pour combattre les méchants nazis.
3 – Retour en grâce
Égérie de Marvel jusqu’en 2019, Chris Evans a su malgré tout, prendre part à des projets différents et révéler un jeu plus aiguisé. En 2007, l’acteur rejoint l’épopée galactique de Danny Boyle Sunshine. Bougon et nerveux, cheveux gras et barbe imposante, Chris Evans joue l’astronaute salvateur, prêt à sacrifier sa vie pour sauver l’humanité, et réanimer le soleil, en voie d’extinction
2013 : retour en grande forme pour le cinéaste Joon-ho Bong. Après le portrait intimiste Mother, le cinéaste sud-coréen s’attèle à l’adaptation de la bande dessinée française le Transperceneige. Dans cette fable apocalyptique où l’extérieur est devenu invivable, figé dans un hiver éternel, les quelques survivants se retrouvent enfermés dans un train lancé à toute vitesse. Dans cette société pyramidale, où les plus pauvres vivent reclus misérablement à l’arrière du train, Chris Evans est Curtis. Réduit en esclavage par l’autorité étatique du convoi, le peuple emmené par son leader décide de reprendre ses droits. Chris Evans y est méconnaissable. Dissimulé sous son bonnet noir ; bien loin de la silhouette pimpante et de sa blondeur incandescente, le jeune Evans trouve son plus beau rôle. Le patriote chevronné qu’il incarnait chez Marvel devient prolétaire révolté et leader d’une insurrection civile. Un beau tour de force et une belle promesse pour l’acteur.
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