Quand un documentariste se hasarde dans la fiction, ça passe ou ça casse. Deuxième option pour Léon Desclozeaux qui est parti, caméra sous le bras, au Bangladesh, terre déshéritée et surpeuplée, laminée par les fléaux naturels. Pour le docu, on est servi. C’est extraordinaire, dantesque : populations bariolées, myriades de gens entassés sur des ferries […]
Quand un documentariste se hasarde dans la fiction, ça passe ou ça casse. Deuxième option pour Léon Desclozeaux qui est parti, caméra sous le bras, au Bangladesh, terre déshéritée et surpeuplée, laminée par les fléaux naturels. Pour le docu, on est servi. C’est extraordinaire, dantesque : populations bariolées, myriades de gens entassés sur des ferries antédiluviens, incroyables cimetières de cargos, vision de la vie fruste dans un village lacustre, etc. S’il n’y avait ça et là quelques filtres mordorés, couchers de soleil, pour égayer le paysage, ça serait impeccable. Mais il y a aussi la fiction, simplette : l’aventure d’un capitaine français qui, bloqué au Bangladesh par les autorités, accompagne une jolie autochtone en difficulté et son fiston dans leur village où, après mille péripéties, dont une inondation, il filera le parfait amour avec la belle. Parfois, la fiction reste un simple alibi, un emplâtre sur une jambe de bois. Comme ici.
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