Portrait creux de l’assassin de John Lennon qui se rêvait en Holden Caulfield. Plutôt attrape-couillons.
Canonisé la semaine dernière dans un docu (Les USA contre John Lennon), Lennon est de retour, mais vu de l’autre bout du canon. Centré sur son assassin Mark Chapman, Chapitre 27 est encore un véhicule pour “performance” d’acteur, numéro de foire fatigant pour le spectateur. Ici, c’est Jared Leto, ventripotent et le regard fou, persistant dans ses rôles masochistes de gueule d’ange défigurée (Fight Club, Requiem for a Dream). Agitation vaine : Schaefer voudrait savoir pourquoi un accro à Salinger et aux Beatles passe à l’acte, mais il reste à la surface du parano bigot, plus par indécision du script que par opacité délibérée façon Zodiac.
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Si la traque d’un Lennon, invisible comme Salinger, fait d’abord illusion, le film est ensuite à court d’idées, en particulier pendant la rencontre avec une fan nommée… Jude, qui sort à Chapman : “Hey, don’t make it bad.” On se pince. Le cinéaste n’a pas médité le dernier chapitre (26) de L’Attrape-Cœurs : “La vérité, c’est que je ne sais pas quoi en penser. (…) C’est drôle. Faut jamais rien raconter à personne.” CQFD.
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