La dulcinée d’un détective commet un meurtre en légitime défense lors d’une tentative de viol. Mais à cause de cela, un autre homme la fait chanter.
Ce serait sans doute faire un immense raccourci de dire que le thriller anglo-saxon est un enfant bâtard du romantisme allemand, mais il est indéniable qu’Hitchcock a subi l’influence de l’expressionnisme germanique, et l’a adapté à la réalité anglaise avec un sens consommé de l’observation et du détail. C’est flagrant dans ce grand film d’atmosphère, l’un des premiers chefs-d’œuvre du cinéaste, tourné en versions muette et parlante, au ton presque sarcastique, où la culpabilité, le crime et l’amour mènent une sarabande trépidante. On trouve ici bien des figures, des morceaux de bravoure spectaculaires, que le cinéaste reproduira dans ses films américains (la femme dont la main cherche une arme pointue pour poignarder son assaillant ? Le Crime était presque parfait ; la poursuite sur les toits d’un monument, puis la chute ? Saboteur, Vertigo, etc.).
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