L’amour chez les vieux, vu crûment mais sans cruauté.
La pimpante Madame Alzheimer en pince pour son voisin le fringant Monsieur Parkinson. Ils fileraient le parfait amour s’il n’y avait un os : Monsieur Légume, l’époux impassible de Madame Alzheimer, qui impose sa présence silencieuse à sa future veuve.
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Dit comme cela, l’ensemble peut paraître satirique, mais ce n’est pas le but de cette romance semi-clinique sur l’amour au troisième âge. Sous le prétexte politiquement correct de donner aux personnes âgées le droit d’exister sous toutes leurs facettes chatoyantes, on reste au ras des pâquerettes.
Michael Noer suit bêtement le mouvement du politiquement correct façon nordique en illustrant un sujet gérontologique, mais avec moins de hargne que Michael Haneke (Amour) ou Andreas Dresen (Septième ciel), qui suivaient une mouvance vaguement bergmanienne. Noer, qu’on a connu plus excité lorsqu’il chroniquait la vie des dealers de la banlieue copenhaguoise, ressasse la rengaine “la vieillesse est un naufrage” avec tact et un zeste de bonté.
Là s’arrête son programme étriqué, filmé à la danoise (post-Dogme), qui ne déborde jamais le cadre de son sujet (personnages secondaires inexistants). Il se contente d’entériner les idées reçues sur les maisons de retraite.
La chambre d’en face de Michael Noer ( Dan.,2015, 1h33 )
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