Un parfait condensé de tous les clichés sur l’adolescence dans le cinéma.
Une famille bourgeoise emménage dans une nouvelle maison : les parents s’aiment comme au premier jour, l’aînée des trois enfants est un peu intimidée par sa nouvelle classe, les petits jouent innocemment… Derrière cette surface lisse se cache un malaise très attendu et superficiel, dont la fonction première semble être de remplir le cahier des charges de la chronique familiale, forcément noircie par les tourments des uns et des autres. L’adolescence se transforme ainsi en un territoire très balisé, que Friederike Jehn traverse presque en touriste, ajoutant juste en passant une ou deux petites idées décoratives, histoire de s’approprier le genre comme on s’approprie une chambre. Les personnages tournent en rond, se figent et s’effacent derrière les intentions suraffichées du scénario.
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Confortable et routinier, le film a au moins un intérêt, celui de donner un parfait condensé de tous les clichés sur l’adolescence dans le cinéma d’auteur standardisé où la piscine, lieu incontournable, est devenue la métaphore totalement éculée et presque gaguesque du grand plongeon dans la vie adulte.
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