Inédit en salles en France et présenté à la dernière Mostra de Venise, le documentaire Friedkin Uncut de Francesco Zippel sera projeté ce soir au Forum des Images à partir de 20h30. L’occasion de (re)découvrir l’oeuvre d’un des réalisateurs les plus clivants du cinéma américain, auteur de multiples chefs-d’oeuvre tels que French Connection, Cruising, Sorcerer et, probablement le plus connu de sa filmographie, L’Exorciste.
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Un cinéaste des extrêmes
Friedkin Uncut offre un focus riche sur une filmographie qui a fait couler beaucoup d’encre. Le film n’hésite pas à aborder les nombreux points chauds de sa carrière, comme l’échec commercial de Sorcerer – adapté du Salaire de la Peur de Clouzot – ou l’accueil très virulent de Cruising, film noir qui traite de la violence anti-gay dans les bas-fonds new-yorkais – qui a notamment inspiré Un Couteau dans le coeur de Yann Gonzales, sorti l’an passé. Le point culminant de ce cinéma des extrêmes reste L’Exorciste, qui a provoqué une passion irrationnelle de Friedkin envers les rites les plus radicaux de l’Eglise Catholique et inspiré un documentaire sorti en 2017 intitulé The Devil and Father Amorth, où il assiste en direct au dernier exorcisme du Père Gabriele Amorth.
Au casting de ce documentaire nous retrouvons une pléiade d’artistes majeurs du cinéma américain exprimant leur admiration pour le metteur en scène, parmi lesquels Francis Ford Coppola, Wes Anderson, Quentin Tarantino, Philip Kaufman, et plusieurs interprètes de renoms ayant collaboré avec Friedkin : Ellen Burstyn (L’Exorciste), Willem Dafoe (To Live and to Die in L.A), Matthew McConaughey (Killer Joe), Michael Shannon (Bug)… William Friedkin himself témoigne également, avec l’envergure et le ton caustique qu’on lui connaît. De quoi offrir du relief à ce documentaire qui souffre de sa linéarité de traitement et de la comparaison avec d’autres films documentaires sur des cinéastes, dont Stanley Kubrick : A Life in Pictures ou encore De Palma.
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