Docu un peu monotone sur le pétulant Cavanna.
Pauvre François Cavanna, cofondateur d’Hara-Kiri/Charlie Hebdo, auteur des Ritals, des Russkoffs et d’autres écrits alertes, dont la figure redevient médiatique depuis le massacre à Charlie. On n’a évidemment rien contre ce maître de l’esprit frondeur mais le film est justement trop révérencieux.
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Il y a d’abord un fil rouge assez plombant : la litanie des témoins amis qui dévident leur mini-oraison funèbre lors de ses funérailles en 2014. Trop d’éloges tue l’éloge. Un principe décliné dans d’autres segments du film, au détriment du sujet lui-même. A peine quelques bribes sur l’enfance mais une insistance sur des détails (l’invention du titre Charlie par exemple), et l’oubli de pans entiers de la bio du Rital.
Pourquoi passe-t-on ainsi sous silence la première vocation de Cavanna : dessinateur de presse ? Il ne se consacra à l’écriture que dans un deuxième temps. On n’en dit pas très long non plus sur sa relation en dents de scie avec le Professeur Choron, auquel il intenta un procès. Certes, on voit Cavanna s’exprimer mais trop tard, au soir de sa vie. Figure attachante, sans nul doute, mais noyée dans un brouhaha hagiographique.
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