Au début, il s’agit surtout de la quête d’un lien social qui a été rompu. Mariana, infirmière portugaise, semble le rechercher sur les îles du Cap-Vert, en compagnie d’un grand ouvrier noir qui gît dans une civière, inconscient. Un film de fou, volontairement disjoint, inexplicable. Des visages avancent dans la nuit, inexpressifs, et le contrechamp […]
Au début, il s’agit surtout de la quête d’un lien social qui a été rompu. Mariana, infirmière portugaise, semble le rechercher sur les îles du Cap-Vert, en compagnie d’un grand ouvrier noir qui gît dans une civière, inconscient. Un film de fou, volontairement disjoint, inexplicable. Des visages avancent dans la nuit, inexpressifs, et le contrechamp qui leur donnerait sens ne vient pas. Impression d’un film qui garde son mystère et fascine par l’attente qu’il entretient. Au détour d’un plan, un fantôme se révèle bien réel et on se dit alors que Casa de lava, malgré son chaos, est un film réaliste qui veut nous dire des choses. Par exemple, que les vivants et les morts ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Les corps se mettent à chuter comme aimantés par la terre, égarés, déboussolés, habités par des questions cardinales : où est le centre, le stable ? où sont le haut et le bas ? L’interprétation parfaite et les morceaux de musique concourent à faire de ce film sur la perte des repères un chant majestueux.
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