Souvenirs d’enfance à la fin de la guerre d’Algérie. Un film épuré et souvent bouleversant.
Avec Cartouches gauloises, Mehdi Charef raconte la fin de la guerre d’Algérie telle qu’il l’a vécue lorsqu’il était enfant, les déchirements entre la joie de l’indépendace et la tristesse de voir partir ses copains français. La réussite du film tient à ce que chaque scène ressemble à une vignette, ne montrant qu’une chose à la fois. Il y a quelque chose d’épuré et de théâtral dans ce dispositif de mise en scène relativement rigoureux, rehaussé par l’usage du scope, qui assume joliment son didactisme et son maniérisme. Hamada, qui joue le rôle principal, est impressionnant d’opacité. Charef avait raté son retour en Algérie lors de son précédent film, La Fille de Keltoum, trop allégorique pour convaincre. Il a ici trouvé, avec ces cartouches (comme des hiéroglyphes ?) le style adéquat pour mettre en scène, sans effets de manche, les images qui lui reviennent de son enfance algérienne. Et c’est déchirant.
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