Inspiré d’un fait divers réel (une tueuse de nourrissons en série danoise), un catalogue complaisant d’images horrifiques.
Ce film en noir et blanc suédois raconte la déchéance, dans les années 1910, d’une jeune ouvrière, Karoline, abandonnée par son patron-amant dès qu’elle tombe enceinte. Son mari, revient de la Grande Guerre avec une gueule cassée à la Francis Bacon. Karoline tombe sous l’emprise de Dagmar Overbye, qui, contre argent, aide les mères célibataires à placer leur enfant chez les riches. En fait, elle les trucide. Dagmar drogue et “aime” Karoline (l’allaitement semble fasciner Von Horn).
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Tout devient nébuleux, mais on comprend quand même que le monde est horriblement horrible, et que Dagmar n’est qu’un rouage idiot utile dans la grande mécanique de la société capitalistico-patriarcale – pourquoi pas, mais pas montré comme ça. Finalement, l’art (le cirque, avec son chapiteau maternel rassurant) sera le seul refuge possible pour les freaks. Par ailleurs, Magnus Von Horn a vu “tous” les films en noir et blanc (citant Dreyer, Bergman, Stroheim, Sjöström, les frères Lumière, etc.), mais l’accumulation de références disparates n’a jamais produit un chef-d’œuvre.
La Jeune femme à l’aiguille de Magnus Von Horn, avec Trine Dyrholm et Victoria Carmen Sonne (Danemark, Pologne, Suède). En compétition officielle.
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