A peine démarré, le festival de Cannes n’a pas attendu pour attaquer (encore) le service de streaming.
On le sait, Cannes et Netflix, c’est loin d’être le grand amour. Face à la pression de nombreux partis (notamment des exploitants), Thierry Frémaux a été poussé, depuis l’édition de 2017, à ne plus sélectionner de films produits et distribués par la plateforme de SVOD.
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En cause : sa politique privant les métrages d’une exploitation en salles (du moins en France). Okja de Bong Joon-ho (cette année de retour en compétition avec Parasite) avait notamment provoqué moult réactions, jusqu’à des huées dans les salles cannoises à l’arrivée du logo de la firme.
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Et ça continue, encore et encore…
Depuis, le festival de Cannes a régulièrement adressé des petites piques au service de streaming. La bataille de cour de récréation a donc repris de plus belle dès l’ouverture de cette 72e édition. Durant son discours, le maître de cérémonie Edouard Baer — toujours hilarant mais que l’on a connu plus inspiré l’an passé — ne s’est pas privé pour tacler la concurrence : « Sortir de chez soi, ce miracle-là, plutôt de rester là, à manger des pizzas en regardant Netflix. Le cinéma, c’est la salle de cinéma, c’est le collectif, la chaleur humaine. »
"Le cinéma c'est ça ! C'est le collectif, c'est le groupe, c'est la chaleur humaine !"#ÉdouardBaer ouvre la cérémonie !
Cérémonie d'ouverture de #Cannes2019 diffusée en direct, seulement sur @canalplus et @myCANAL ►https://t.co/XTGudkxHpc pic.twitter.com/1OF6STfvw9
— CANAL+ Cinéma (@CanalplusCinema) May 14, 2019
Bien entendu, cette critique part d’une bonne intention, d’une défense passionnée du cinéma en tant qu’expérience collective. On ne saurait enlever à Cannes son envie de préserver le septième art dans ses conditions de visionnage historiques. Mais derrière son idéalisme, cette énième diatribe se révèle assez creuse, ramenant à des lapalissades une problématique qui bouleverse actuellement toute l’industrie, en bien comme en mal.
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