CANDYUne curiosité psyché-pop assez médiocre. Tout ce qui est sixties n’est pas forcément sexy.On se demande pourquoi ressort aujourd’hui Candy, fiasco psychédélique adapté d’un roman licencieux de Terry Southern (l’écrivain et scénariste de Docteur Folamour, Barbarella, Easy Rider…) au tournage duquel le comédien Christian Marquand, entre le Saint-Tropez de Vadim et la jungle d’Apocalypse Now, […]
CANDY
Une curiosité psyché-pop assez médiocre. Tout ce qui est sixties n’est pas forcément sexy.
On se demande pourquoi ressort aujourd’hui Candy, fiasco psychédélique adapté d’un roman licencieux de Terry Southern (l’écrivain et scénariste de Docteur Folamour, Barbarella, Easy Rider…) au tournage duquel le comédien Christian Marquand, entre le Saint-Tropez de Vadim et la jungle d’Apocalypse Now, invita quelques amis, soit la jet-set 69 de Londres, Paris, Rome, New York (de Brando à Aznavour). Fantaisie érotique vaguement inspirée de Voltaire, le second film de Marquand est constitué de séquences décousues dans lesquelles une jeune fille est victime de la concupiscence des hommes qu’elle rencontre. Résultat : un film-trip obèse en roue libre, où Marquand et sa bande ont dû bien faire la fête (et halluciner), mais qui patauge dans l’amateurisme. Les acteurs se livrent à des numéros de cabotinage atroces, la palme revenant à Brando en gourou impuissant. Le film, malgré son parfum de scandale à l’époque, est totalement antiérotique. Surnagent de ce caprice des vieux les séquences planantes de Douglas Trumbull, spécialiste des effets spéciaux de 2001, et les chansons de Steppenwolf et des Byrds. Le flamboyant Christian Marquand, décédé il y a deux ans, mérite meilleur hommage que l’exhumation de ce film de vacances maquillé en superproduction pop.