Un documentaire chaotique sur les légendes du tango argentin.
Sans doute l’exotisme du sujet, l’authenticité des musiciens en présence suffira-t-elle à un certain public, qui passera outre la facture prétentieuse
et mal foutue de ce documentaire. Au lieu d’un Buena Vista Social Club sur les vieilles gloires du tango argentin, Miguel Kohan, fort de sa formation
aux Etats-Unis (à la célèbre UCLA), livre un méli-mélo indigeste, où chaque séquence en interpénètre une autre. Si on aime ce que l’on filme, on le respecte. Pour le cinéaste, le rythme du montage prime sur celui de la musique. Aussi figurent au générique de nombreux morceaux mais, sauf erreur, aucun n’est donné dans son intégralité, et souvent entrecoupé par des bribes d’interview. Le plus aberrant se déroule lors du grand concert des vétérans du tango au théâtre Colón de Buenos Aires. A la présentation sur scène du maestro Salgán, pianiste légendaire, succède l’exécution d’un morceau. Mais Salgán n’est plus là : un autre pianiste joue avec l’orchestre. Effet pervers d’un montage kaléidoscopique.
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