Un film d’animation sur un épisode de la Première Guerre mondiale. Vivant mais visuellement inabouti.
Un champion de lutte et deux acolytes intègrent le corps expéditionnaire belge des autos-canons-mitrailleuses (ACM), avec lequel ils feront le tour du monde pendant les quatre années de la Grande Guerre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Dramatiquement riche, ce film d’animation, qui s’inscrit dans la veine réaliste et adulte du genre, présente néanmoins une facture synthétique assez pauvre ; il privilégie les couleurs claires et vives, éludant les contrastes et conservant un trait légèrement anguleux.
Qui trop embrasse mal étreint
Au départ, on a employé la motion capture – comédiens munis de capteurs filmés sur fond vert. Leurs silhouettes en mouvement sont les substrats de l’animation. Certes, cela n’est pas répréhensible, mais il est clair que le temps et/ou les moyens ont manqué pour étoffer ces figures nébuleuses et désincarnées. Parti pris esthétique assumé mais peu convaincant.
Le récit lui-même était peut-être aussi trop ample : potentiellement spectaculaire et se déroulant sur plusieurs années et continents, il aurait fourni la matière d’un film de cinq heures. Cette entreprise à laquelle ont collaboré de bons comédiens, comme Benoît Magimel ou Jean-Hugues Anglade (pour les voix), reste honorable et attachante, mais qui trop embrasse mal étreint.
Cafard de Jan Bultheel (Bel., Fr., P.-B., 2015, 1 h 26)
{"type":"Banniere-Basse"}