Michaël Cohen raconte une histoire d’amour passionnelle dans le désordre. Un premier film assez pénible.
Ca commence par un plan sur un homme seul, posté à son balcon, le regard dans le vague. L’homme en question c’est Jean (Michaël Cohen). Séparé de Gabrielle (Emmanuelle Béart) depuis un an, celle-ci revient passer une soirée à ses côtés.
Une heure trente plus tard, ça se termine par le même plan, sauf que cette fois, Jean vit avec l’espoir que leur couple va se reformer. Entre temps, une série de flashbacks nous aura fait revivre la relation passionnelle, destructrice de Jean et Gabrielle.
Michaël Cohen, qui endosse la triple casquette de scénariste, réalisateur et acteur met en scène avec un peu trop de lourdeur cet amour impossible. Pendant une heure trente, on assiste, las, à des va-et-vient permanents entre tous les sentiments confus qui lui sont lié : les doutes, la jalousie, la peur, toutes les étapes de ce couple en destruction permanente sont passées au peigne fin.
De ces deux là, on n’attend pas grand-chose, si ce n’est la prochaine prise de bec au café du coin ou la prochaine réconciliation sur l’oreiller. Le scénario, plus que de tourner en rond, est souvent assez maladroit. Pour preuve cette séquence post-rupture dans laquelle Jean confie à Gabrielle qu’il se porte bien. Séquence enchaînée par un plan de lui, seul, assis dans un café sous la pluie. Difficile de ne pas rire de ce choix plutôt gauche. Emmanuelle Béart, fragile, à vif, a beau tout donner, il lui est ardu de sauver le premier film de celui dont elle partage la vie.